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L'association AZN de Guiè

L’Association Zoramb Naagtaaba (AZN), en langue mooré  « les amis réunis », une expérience commencée en 1989 à l’initiative d’Henri Girard à partir de la création de la « ferme pilote » de Guiè, à 70 kms au Nord-Ouest de Ouagadougou et avec la volonté farouche de « reverdir le Sahel ». 30 ans ont passé..., et non seulement la détermination d’Henri Girard reste intacte mais la ferme pilote de Guiè a essaimé depuis avec la création de trois autres « fermes pilotes » sur Filly, Goema et Barga agrègeant chacune d’elles plusieurs villages avec le soutien logistique et financier de l’ONG Terre verte (1)

Tandis que son épouse Clara Marthe Girard-Kéré, assistante sociale de formation, se mobilisait dès 1995 pour organiser la prise en charge des enfants en situation de vulnérabilité avec l’ouverture d’une pouponnière-orphelinat sur le site de Guiè et la mise en place d’un Programme « petite enfance » au sein de l’AZN. Avec en point d’orgue, l’ouverture en 2015 d’une Ecole de formation d’auxiliaires de la prime enfance (l’EFAPE) qui s’inscrit résolument dans l’esprit et la pratique du « prendre soin » inspirés par les travaux d'Emmi Pikler (2).

(1)" https://eauterreverdure.org/" (2)  https://www.pikler.fr/.

Aujourd’hui, le « programme petite enfance » de l’AZN placé sous la responsabilité de Mme Clara Marthe Girard, gère 2 structures :

  • Un Centre d’accueil pour enfants en détresse (CAED), créé en 1995, composé d’une Pouponnière et d’un service d’accueil familial.

  • Une Ecole de formation des auxiliaires de la petite enfance (L'EFAPE), ouverte en 2015).

La Pouponnière

Ce sont, avec une nursery de quelques places, 4 maisons construites sur un grand terrain aéré qui abritent la cinquantaine d’enfants accueillis à la pouponnière parfois dès leur naissance, parfois âgés de quelques mois et jusqu’à leurs 3 ou 4 ans.

Chaque maison, indépendante, accueille environ 10 à 12 enfants répartis en 2 sous-groupes qui sont toujours les mêmes et encadrés par les mêmes nounous sous la coordination d’une responsable de maison.
Ces sous-groupes sont essentiels, ils favorisent une organisation collective qui réserve à chaque bébé un temps de soin personnalisé et un espace relationnel privilégié avec sa nourrice, et qui permet à chaque nourrice d'assurer sans trop de stress la gestion du quotidien, si absorbante mentalement lorsqu'il s'agit des tout petits enfants.

Pour chacun, son environnement matériel et humain restera stable tout le temps de son séjour. Cette stabilité si importante pour la sécurité de chaque enfant devrait favoriser ce travail du « Prendre soin » dans lequel l’équipe de la pouponnière s’est résolument engagée.

Pour parvenir à mettre en œuvre ces conditions de prises en charge, la formation du personnel s’est peu à peu imposée et a conduit à la création de l’Ecole de formation des auxiliaires de la prime enfance (L'EFAPE) en vue d'être en quelque sorte le creuset des pratiques et nouvelles compétences des nourrices autour du prendre soin du tout petit enfant.

Les Familles d’accueil

Ce service offre une solution alternative à l'accueil en pouponnière pour les enfants confiés au Centre d'accueil pour enfants en détresse (CAED).

Il s’agit de familles volontaires, recrutées par l’équipe de la pouponnière, qui collaborent étroitement avec celle-ci. Les critères essentiels de recrutement sont : la disponibilité de la famille (dernier enfant âgé de plus de 6 ans) et leur capacité à prendre en charge l’enfant confié dans le respect de son histoire, à prendre soin de lui à tous les moments de la vie quotidienne.

 Les familles d’accueil sont soutenues régulièrement par le personnel de la pouponnière dans leur tâche éducative et en cas de problèmes de santé .

L'Ecole de formation des auxiliaires de la prime enfance (L'EFAPE)

Au Burkina Faso, à l’instar de la plupart des pays dans le monde, les enfants abandonnés, orphelins de mère et/ou de père ou « placés » pour des raisons sociales, sont accueillis dans des structures appelées « Centres d’accueil pour enfants en détresse (CAED) ". Lorsqu’il s’agit d’accueillir des enfants  de la naissance à 4 ans, le CAED comporte une structure adaptée : la pouponnière.

L’accueil de ces enfants en souffrance psychoaffective, et souvent dans un état physique dégradé, est toujours une période délicate qui requiert attention et savoir-faire. C’est pourquoi, Mme Clara Marthe Girard, responsable du programme petite enfance de l'AZN, a voulu la création d’une Ecole pour former les nourrices.

Cette école permet dès lors d’offrir aux nourrices des pouponnières du Burkina Faso une formation professionnelle, et aux nourrices d’offrir aux enfants des soins de qualité et des conditions d’accueil les meilleurs possibles.

 

L’Ecole a ouvert en février 2015 et accueilli une première promotion de 11 élèves, toutes sont des nourrices ayant exercé en pouponnière et orphelinat. L’Ecole ayant également vocation à accueillir des personnes souhaitant travailler en crèche.

 

Dès l’ouverture de l’Ecole, le dispositif de formation s’est structuré autour de la démarche du « Prendre soin de l’enfant » inspirée des travaux d’Emmi Pikler et dont les principes à la base des enseignements dispensés sont :

  • La considération de l’enfant comme une "personne" à part entière, en devenir,

  • La stabilité de la relation enfant-adulte et la personnalisation des soins,

  • L’adaptation de l’espace de vie aux besoins évolutifs de l’enfant,

  • La motricité libre, l’enfant est acteur de son propre développement.

Cette attitude professionnelle qui requiert une assez bonne maîtrise du travail d’observation en tant qu’outil de recueil d’informations fines sur le développement de l’enfant et de ses besoins, s’ancre dans une organisation de la vie collective visant à préserver les rythmes individuels des enfants et la relation affective.

 

La formation dure 12 mois avec cours et stages alternés.

 

Le programme comporte des cours théoriques et des pratiques, dispensés par les formateurs permanents ou/et les intervenants extérieurs nationaux et aussi internationaux (médecins, psychologues, puéricultrices, travailleurs sociaux, éducateurs de jeunes enfants, sociologues, etc.).

 

Les élèves disposent de l’internat (d’une capacité d’accueil de 20 places) pour rendre possible ce temps de formation dans une école située à 70 kms de la capitale. Les locaux y sont vastes: salles de cours, d'études et de travaux pratiques, chambres communes pour l'internat, espace repas et sanitaires.

 

Au terme de 5 ans de fonctionnement de l’Ecole, une soixantaine d’auxiliaires de la prime enfance formées aux soins de puériculture d’enfants de moins de 3 ans exercent désormais dans les quelques 30 Caed du pays, largement dispersés et éloignés les uns des autres.

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